>>> Théâtre : L'enfer Blanc <<<

Ellie sourit. Elle réajuste son bonnet et frotte ses mains entre elles, après avoir posé son arme sur le capot d'un véhicule-glaçon.

Ellie : Ce n'est rien, tu ne pouvais pas savoir.

Elle reprend son arme et évite de justesse une plaque de givre au sol. Elle continue son chemin avec Lucie. Elle se souvient de la rue de gauche du carrefour et arrête Lucie avec sa main.

Ellie : Stop, on va passer autre part. * elle désigne les immeubles délabrés et glacés, qui risquent de tomber à tout moment * Regarde, ils vont bientôt s'écraser, le poids de la partie haute est trop volumineux. Je préfère encore me geler et rester en vie que me faire écraser par ça.

Jay: - Et pourquoi être partie de chez vous, et surtout aussi loin, si vous n'êtes même pas capable de subvenir à vos besoins. Plus que de la méfiance, ses questions résonnaient l'incompréhension. Il haussa un sourcil en attente d'une réponse.
-C'est être inconscient, que de sortir par ce froid et en sachant que des malades courent partout et n'hésiteraient pas à s'en prendre à vous.

Jessi réapparu en possession de deux épaisses couvertures qu'elle tendit aux nouveaux arrivants, puis repartie en direction de la cuisine. Avant de disparaître dans les fin fond d'un des nombreux couloir, elle nous prévint qu'il ne fallait pas hésiter à l'appeler en cas de besoin.

[size=16]Sarah : *Quand j'entendis qu'il allait prononcer une phrase à laquelle je n'avais aucune envie de répondre, mais qu'il se stoppa, je le remercia silencieusement en hochant doucement de la tête, toujours le regard dans le sien. Je lui pris la main qui contrairement à cet espace était chaude. Le coin de mes lèvres se soulèvent malgré moi* (Il a répondu à une question, devrais-je m'en estimer heureuse ? Quoi qu'il en soit, je le suis)
- Une journée n'est ennuyeuse que si nous la laissons l'être. Je pense surtout que une journée où nous sommes en vie n'est pas ennuyeuse, mais un cadeau qu'on nous fait. Une chance de pouvoir faire mieux, de pouvoir faire ce que nous voulons. Je comprends que vous doutiez que je puisse trouver une solution à ce problème, j'en doute parfois moi-même. Qu'est-ce qu'une simple humaine pourrait y faire ? Je ne le sais pas non plus, je veux tenter le coup malgré tout !  à quoi bon vivre pour vivre dans la peur constante de quelque chose ? Je prends des risques oui, parce que sans risque la vie est tellement ennuyante ! Je peux mourir en mangeant étouffée à cause d'une saucisse mal avalée, je vais m'empêcher de manger pour autant ? Non ! Il y a des tremblements de Terre et des tsunamis, des gens malfaisants, je vais m'empêcher de sortir de chez moi à cause d'un monde qui part en c... Qui part dans tout les sens, je suis désolée, mais non. Il y a des risques partout et à tout moment, je peux me lever, glisser et ne plus me relever. Mais à un moment donné, j'en ai eu marre de rester chez moi, de voir ce monde de l'intérieur et non de l'extérieur. Ce monde, ce qu'il se passe en ce moment n'est pas la fin des temps, et ce n'est pas la fin tout court. Je pense surtout que ce n'est qu'un passage. J'en suis certaine, ça ne va pas durer... (est-ce que j'essaye de m'en convaincre aussi...) Mais ce n'est pas pour ça, que je ne peux pas essayer d'y faire quelques chose... Et de découvrir ce monde qui ne demande qu'à être compris. Je n'ai pas le besoin de ressentir la peur, j'estime juste que c'est une émotion comme une autre qui mérite d'être ressentie. La colère, l'amour, la joie, la tristesse... Sont des émotions et quels quelles soient, pour rien au monde je ne les effaceraient. (J-je parle peut-être trop... On peut dire que c'est un de mes nombreux défauts) *Je baisse les yeux et me souris à moi-même face à cette pensée*

Jay: Après avoir serré la main de Sarah, il la tendit ensuite à Christian, qui ne prononçait pas un seul mot. Puis il écouta le monologue de la jeune fille aux cheveux étrangement rose.
("Une chance de pouvoir faire mieux", comment peut-on faire mieux, quand on a commis le pire...)
- Personnellement, je ne mettrais pas les pieds dehors au risque d'y rester, de toute façon il n'y a plus rien à y faire. Et je n'aime pas le froid.

Son regard se posa sur le garçon silencieux en hochant la tête sur le côté, un léger sourire moqueur se dessina sur son visage aux traits fins.

- Et vous, qu'est-ce qui vous pousse à vous promenez par ces temps? Vous restez dans l'ombre de votre amie , car elle à besoin de votre soutien, comme vous n'avez pas réussi à la convaincre que son idée était loin d'être ingénieuse? Le meilleure ami du héros? Ses questions avait un arrière gout de moquerie, qu'il ne cachait pas.

// Je crois j'avais pas lu le texte jusqu'au bout, où alors tu l'avais modif? x) //

// Je l'ai modifié, puis je l'ai remodié, vu que tu ne l'avais pas vu. //

// Je vais essayer de ne plus le refaire, désolée. //

// T'inquiète //

Jay: - Nos passés sont tous un peu liés désormais, nous subissons les conséquences d'une catastrophe naturelle, nous avons perdus un proche.. Vous ne me devez rien, il me semble que sans moi, vous seriez actuellement dehors dans le froid, et sans un repas chaud qui vous attend.
Il réarrangea sa couverture, qui était coincé sous son fessier et ses cuisse. Il la remonta, et s'enroula de nouveau dedans.

Jay: Il répondit à ses excuses par un sourire, et entama son repas.
Ici, en ville? Ou dans cette maison?

Jessi revint avec un verre d'eau et le médicament en question, qu'elle posa doucement sur la table. Et disparut de nouveau dans la cuisine.

// Je vais me coucher, bonne nuit //

*Elle leva les yeux sur les fameux immeubles.*

Lucie - Ah, effectivement ! Dis donc, tu as l'oeil... Restons en vie, oui, c'est pas mal.

*Elle emprunta donc un autre chemin, qui semblait un peu plus dégagé.*

Lucie - Sinon, tu avais un loisir, une passion, avant tout ça... ?

//Bonsoir et bonne nuit //

Sarah : *Nous décidons de manger aussi* (Ah apparemment Christian ne nous a pas attendu)
- Dans cette maison, et puis... Je sais bien que ce ne sont pas mes affaires, mais pourquoi y êtes vous seul ?
(Put-ré ! C'est délicieux ! Non d'un chien, je crois que j'avais faim.)

// Bonne nuit Kévin, bonsoir Ariane.   //

/ Arianou, tu t'appelles Lucie, pas Louise /

Ellie : Oui, des petits passe-temps sans grande importance, du genre le piano, ou la course. Et toi ?

//Effectivement, merci Nailou, tu m'as évité le mélange de pinceaux. x)//

*Elle écarquilla les yeux.*

Lucie : Le piano, un passe-temps sans importance !? Mais, tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? C'est un des plus beaux instruments de ce monde, Glaçon ou pas ! Le piano, c'est tout un art, le jouer, le maîtriser, c'est si subtil... C'est extrêmement important !
Le piano, c'est savoir différencier sa main gauche de sa main droite, c'est savoir se dissocier et rester, en même temps, en harmonie avec soi-même ! Le piano, ça utilise tout ton corps pour créer de la musique, toute ta tête pour la garder, tout ton esprit pour la ressentir !
Le piano, c'est incroyable de délicatesse, et pourtant ça peut devenir d'une violence et d'une passion rares. Le piano, c'est joyeux, c'est triste, c'est expressif, c'est fragile et fort, c'est sucré, acide, amer...
Le piano est important. Le piano m'intéresse grandement. Le piano m'aide à y voir plus clair.

*La jeune fille fit un grand mouvement de tête vers un ciel encore et toujours sombre, pour conclure sa tirade enflammée.*